Une opportunité en temps de crise : Les ministres se joignent au Conseil du Partenariat RBM pour élaborer une stratégie d'élimination du paludisme face aux difficultés de financement

Hier, le Partenariat RBM pour l'éradication du paludisme a donné le coup d'envoi de sa 33ème réunion du Conseil d'administration, poursuivant la tradition de responsabilité, de transparence, de conversations audacieuses et d'actions visant à éliminer le paludisme. Les conversations se sont ouvertes sur les discours des ministres champions de la lutte contre le paludisme qui ont été nommés lors de la récente Assemblée mondiale de la santé.

Face à la réduction des ressources et aux menaces qui pèsent sur les avancées en matière de paludisme, la Guinée équatoriale a lancé le plan Ambition 2030 pour l'élimination du paludisme afin de préserver les progrès réalisés et de relever les défis. Le pays a également établi un partenariat avec le secteur privé pour tenter de combler le déficit de financement, en veillant à ce que :

• La vaccination des enfants contre le paludisme se poursuit
• Les familles reçoivent des moustiquaires imprégnées d'insecticide
• Des drones innovants qui détectent et détruisent les larves de moustiques sont employés
• Le pilotage des moustiques génétiquement modifiés comme mesure de lutte antivectorielle se poursuit

Conformément à la Déclaration de Yaoundé, 80 % des mesures de lutte contre le paludisme prises par le pays se situent dans des zones à haut risque, ce qui témoigne de la volonté de mettre en œuvre les engagements internationaux et régionaux en matière de lutte contre le paludisme.

"La réduction du financement de la lutte contre le paludisme en Guinée équatoriale a menacé la campagne de distribution de moustiquaires dans 200 000 foyers et la prévention de la chimiothérapie saisonnière pour 120 000 enfants. Ce ne sont pas seulement des chiffres, mais des vies qui restent en danger si nous ne nous unissons pas et n'innovons pas pour combler le déficit de financement de la lutte contre le paludisme", a déclaré M. Ayekaba.

Le ministre zimbabwéen de la santé et de la protection de l'enfance, M. Douglas Mombeshora, représentait la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et a appelé à une plus grande unité et à une meilleure coordination pour promouvoir des solutions nationales et régionales contre le paludisme dans le cadre de l'initiative "Big Push". Il a décrit la lutte contre le paludisme comme un test décisif pour la résilience des systèmes de santé et a déclaré : "Centrer la perspective nationale et régionale dans la lutte contre le paludisme n'est pas seulement louable, c'est essentiel. Les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme sont fragiles et doivent être préservés par des investissements continus. Les membres du Conseil d'administration du Partenariat RBM ont remercié les ministres pour leur engagement continu, reconnaissant que les pays africains ont continué à appliquer les ressources limitées dont ils disposent à la lutte contre le paludisme.

"La lutte contre le paludisme repose sur l'engagement des pays à donner la priorité à l'élimination du paludisme. Nous savons que ce n'est pas facile, mais nous apprécions que vous continuiez à essayer de mobiliser le peu de ressources dont vous disposez pour sauver des vies", a déclaré Daniel Ngamije, directeur du programme mondial de santé de l'OMS et membre du conseil d'administration du Partenariat RBM.